Revenant à ses premiers amours, black crows s’est enfermée en studio pour sa nouvelle campagne publicitaire. Cette année, c’est au photographe David Ledoux que revenait la délicate tâche de saisir les gesticulations d’un albinos, de deux skieurs et d’une skieuse dans un studio du XIXème arrondissement. Le concept de ces nouvelles prises de vue étant de reproduire entre quatre murs et à l’aide de cordages stabilisateurs différents champs de visions d’un skieur en caméra embarquée.
Sur le papier, ça paraît jouable. C’est une tout autre paire de manche quand ladite opération consiste à suspendre un skieur aux cuisses gonflées par des années de tressautement et d’ingestion de viande hormonale nord-américaine. Surtout quand votre assistance se compose de deux jeunes filles pleines de bonne volonté, mais un tantinet fluettes et davantage habituées à concevoir des lignes graphiques plutôt que de manipuler des masses suspendues par effet de traction.
Une journée de shooting, des effets spéciaux, des ombres indisciplinées, de la concentration, des gouttes de sueurs, une roue de voiture qui se fait la malle sur l’autoroute, une barre de téléski généreusement prêté par la Société d’Aménagement de la Plagne (SAP), des paires de camox freebird, venor, ova, corvus et des bâtons furtis sous le feu des projecteurs. Soient cinq prises de vue et cinq thématiques à découvrir dans la presse hexagonale et de Navare.
Crow’s eye view, campagne photographique 2013/2014.
Merci à David Ledoux, Anne-Sophie Ferrari et Constance Proust.
Photos : Anne-Sophie Ferrari
Par JAG